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Pourquoi avons-nous un Centre de référence OMS au sein de notre UMR ?

 

 

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a été officiellement créée le 7 avril 1948 (date anniversaire devenue depuis Journée mondiale de la Santé) suite à la création de l’Organisation des Nations Unies en 1945. Plus de 7000 personnes de plus de 150 nationalités partout dans le monde travaillent pour l’OMS, dont le siège est situé à Genève.

Dès sa création, l’OMS a désigné des centres de référence, à commencer en 1947 par le Centre mondial de la grippe situé à Londres pour la surveillance épidémiologique mondiale.

Parmi les sujets de santé qui préoccupent les membres de l’OMS, l’infection par le virus VIH tient une place importante. Le rôle de l’OMS se situe à plusieurs niveaux : la surveillance de l’infection dans le monde entier, la mise en place de recommandations pour l’information, la prévention, le diagnostic et la prise en charge des patients (notamment les recommandations de traitements). 

A partir de 2001, au sein d’une vaste étude ANRS1257 en Asie et en Afrique, l’équipe d’Hervé Fleury a étudié l’épidémie du virus VIH d’un point de vue épidémiologique et résistance. En 2002, fort de son expérience sur la résistance VIH, il est devenu expert auprès de l’OMS. En 2005, le laboratoire est ainsi devenu membre du « WHO HIV Drug Resistance Laboratory Network », accrédité par l’OMS comme laboratoire spécialisé pour la résistance du VIH aux antirétroviraux. Pour information, il existe 7 laboratoires OMS spécialisés dans le monde : 4 en Europe (Utrecht, Londres, Montpellier et Bordeaux) et trois en Amérique du Nord (Atlanta, Vancouver et Winnipeg).

Les fonctions de ces laboratoires spécialisés sont multiples :

-          Mise en place des modes opératoires standardisés pour les génotypages de résistance VIH : méthodes « in house » versus kits, tests sur buvards (DBS), veille technologique (séquençage nouvelle génération NGS), logiciel d’analyses…

-          Participation à la surveillance épidémiologique de la résistance VIH dans de nombreux pays

-          Formation de personnel au génotypage de résistance VIH (techniciens, étudiants, médecins...)

-          Participation aux contrôles qualité pour le maintien de l’accréditation

 

Ainsi à Bordeaux, nous avons participé activement à la mise au point des tests de résistance VIH à partir de dépôts de sang sur buvard (Clin Infect Dis. 2012 May;54 Suppl 4:S273-9). Cette méthode permet le transport des prélèvements par simple envoi postal, par exemple depuis un pays africain, pour effectuer le test de résistance VIH dans un laboratoire équipé pour cela. Ainsi, les patients infectés par le VIH, quelle que soit leur localisation, peuvent se voir prescrire ce génotypage  pour un coût raisonnable, dans un délai de réponse acceptable.

Depuis son accréditation OMS en 2005, une dizaine de médecins et d’étudiants en thèse sont venus se former à Bordeaux à la technique de séquençage des virus et au suivi des patients VIH (AIDS Res Hum Retroviruses. 2016 Apr;32(4):370-2 ; AIDS Res Hum Retroviruses. 2012 Dec;28(12):1798-802 ; AIDS Res Hum Retroviruses. 2012 Aug;28(8):944-8 ; AIDS Res Hum Retroviruses. 2010 Nov;26(11)).

Et aujourd’hui ?

Patricia Pinson a rejoint l’équipe d’Hervé Fleury en 2001 et est devenue experte OMS en 2010. Elle est actuellement ingénieur d’études dans l’équipe de Marie-Line Andreola.  Son implication dans le centre OMS VIH bordelais a été reconnue en octobre 2017 par le Conseil d’Administration de l’Université de Bordeaux comme une fonction à haute responsabilité scientifique. En septembre 2018, elle est devenue responsable du centre à la suite d’Hervé Fleury.

Le prochain challenge du centre de référence pour la résistance du VIH aux antirétroviraux sera de participer à l’évaluation de l’utilisation de la technologie NGS (Next Generation Sequencing) pour les tests de résistance VIH. A suivre….

 

Cette lettre est publiée par le comité de rédaction de la Newsletter de l'UMR5234

Pour toute question concernant cette lettre, écrivez à Christina Calmels.

Responsable de la publication : Frédéric Bringaud

Responsables de la rédaction : Christina Calmels et Patricia Pinson

Comité de rédaction : Corinne Asencio, Carole Bertinetti, Sandrine Guit, Floriane Lagadec, Paul Lesbats.

Intégration / Design : Nicolas Landrein.