<< Retour à la Newsletter

My Favorite Page #19

Vie de Labo

 

 

Sandrine Guit, responsable administratif et financier au sein de notre UMR, partage avec nous son expérience en tant que membre de jury de concours.

 

 

 

 

 

I – Faire partie d’un jury de concours, ça consiste en quoi ? Peux-tu nous expliquer ton rôle au sein d’un jury de recrutement et/ou d’avancement ?

Etre membre de jury de concours, c’est appartenir à une instance composée d’un Président et de membres (experts et non experts) désignés par l’autorité organisatrice du concours. 

Pour ma part, je suis souvent appelée en tant que « membre expert ». Pour valider mes compétences et connaissances dans mon domaine et mon expérience en tant que membre de jury de concours, je présente ma candidature sous forme d’un dossier (CV + lettre de motivation) examiné tous les 4 ans par la DRH du Ministère de l’Enseignement Supérieur. Si le dossier est accepté, tous les établissements publics peuvent « sélectionner » des membres experts dans cette liste en fonction de leur corps/grade (3 ans d’ancienneté minimum) et BAP. Cette liste fait l'objet d'une publication sur le site internet du Ministère chargé de l'enseignement supérieur.

L’expert doit posséder une solide connaissance des métiers de la BAP et en particulier de la ou des familles professionnelles dans lesquelles il intervient. Il doit tenir compte des connaissances des candidats mais aussi de leurs capacités à exercer les fonctions postulées, à se positionner dans un environnement professionnel et à adopter un comportement adéquat.

Le jury doit être impartial, respecter l’égalité de traitement entre les candidats, respecter la confidentialité et être solidaire de la décision du jury.

 

II – Tu as déjà participé à des jurys CNRS et Université, quels sont les points communs et différences entre les modalités de concours de ces deux organismes ?

Entre le CNRS et l’Université de Bordeaux, il n’y a pas vraiment de différences quant au déroulement du concours. Il y a la phase d’admissibilité (étude des dossiers + épreuve écrite selon le niveau du concours), la phase d’admission (auditions des candidats), puis les délibérations. La seule différence que je vois est dans ce que l’on attend des candidats.Le CNRS est plus sensible à la technicité du candidat, à son potentiel à exercer la fonction. A l’Université de Bordeaux, on accordera plus d’importance aux connaissances du candidat sur son environnement et la tendance est de demander plus que le niveau auquel le candidat postule, malheureusement.

J’ai récemment participé à un jury de concours interne à l'Université Paris-Sorbonne, j’étais la seule membre experte de ce jury et la seule extérieure (CNRS). C’était un concours un peu difficile pour moi car il a fallu convaincre le jury du vrai potentiel technique de 2 candidats à exercer des fonctions de catégorie A, même s’ils n’ont pas su répondre à toutes les questions concernant leur environnement de travail, ce qui pour moi me semble un peu moins important. Ce fut une très belle expérience avec des échanges constructifs entre les différents membres de jury.

III – Quelles sont les retombées de ces fonctions en tant que membre de jury, au niveau personnel et de façon plus générale pour l’UMR ?

Lorsque l'on est membre de jury, on voit le parcours des candidats et on apprend beaucoup à travers eux, ce qu’ils sont capables de faire, comment ils en sont arrivés là. On côtoie aussi d’autres membres de jury, on échange sur notre travail au quotidien, on garde contact par la suite, c’est très enrichissant de pouvoir élargir son réseau professionnel. Au niveau financier, tout est pris en charge (le déplacement, l’hôtel, les repas) et selon la politique de l’établissement qui organise le concours, une indemnité de jury peut être attribuée en fonction du nombre de dossiers étudiés ou des heures passées entre l’admissibilité et l’admission.

Pour l’UMR, cela permet d’aider les collègues lorsqu’ils présentent des concours puisqu’un membre expert sait ce qu’on attend d’un candidat et connait les critères d’évaluation, l’importance de bien rédiger un dossier et surtout aider à la préparation des auditions.

 

IV – As-tu quelque chose à rajouter sur un point en particulier ?

J’encouragerai tous les ITA/BIATSS qui le souhaitent à participer à cette belle expérience, extrêmement enrichissante. Certes, c’est beaucoup d’investissement personnel, mais cela m’a permis de comprendre les attentes d’un jury, d’évoluer dans ma propre carrière et de faire part de mon expérience pour aider les collègues à progresser aussi dans leur carrière.

Cette lettre est publiée par le comité de rédaction de la Newsletter de l'UMR5234

Pour toute question concernant cette lettre, écrivez à Christina Calmels.

Responsable de la publication : Frédéric Bringaud

Responsables de la rédaction : Christina Calmels et Patricia Pinson

Comité de rédaction : Corinne Asencio, Carole Bertinetti, Sandrine Guit, Floriane Lagadec, Paul Lesbats.

Intégration / Design : Nicolas Landrein.