Vie de Laboratoire

Assistants de Prévention :

M.L. Andreola - M. Faure-Della Corte - N. Plazolles

Quelles sont les missions d’un assistant de prévention (AP) ?

• Sensibiliser le directeur d’unité (DU) et les responsables d’équipes aux risques présents dans l’unité.
• Informer l’ensemble des personnels et les nouveaux entrants.
• Les accueillir : faire visiter le labo, montrer les zones à risque, la signalisation, s’assurer qu’ils ont identifié les acteurs du laboratoire : PCR (Personne Compétente en Radioprotection cf article vie scientifique NL septembre 2018), responsable déchets, responsable produits chimiques...
• Analyser les risques, et conseiller le DU qui doit pouvoir identifier les risques afin de prendre les bonnes décisions.
• S’assurer de la bonne mise en œuvre des consignes Hygiène et Sécurité H&S (sans pour autant que la réalisation incombe aux seuls AP).

  En pratique, on rédige le document unique d’évaluation des risques DUER, on interagit avec les tutelles pour envoyer un certain nombre de documents comme les fiches individuelles d’exposition, les plans de prévention, la déclaration des nanomatériaux, la détention des CMR (agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction), le dossier d’agrément OGM, le règlement intérieur de l’unité, H&S dans DIALOG, l’inventaire des produits chimiques, la centralisation des fiches de données de sécurité, la mise en place de procédure de gestion des déchets…

Comment devient-on assistant de prévention d’un point de vue formation et nomination ?

Les candidatures des AP, sur la base du volontariat sont validées par le conseil de laboratoire, puis les AP sont nommés par les tutelles. On doit suivre la formation initiale des AP (risques chimiques, biologiques, incendie …). Ensuite participer aux journées d’animation du réseau des AP (veille règlementaire, remontée d’expériences, journée thématique..). Il y a des formations spécifiques selon les besoins et les nouvelles règlementations (communication AP, mise en place de logiciels..). Cela représente trois ou quatre sessions par an.

Avec qui interagissez-vous dans l’UMR ? Avez-vous d’autres interlocuteurs hors UMR et si oui lesquels ?

Comme mentionné plus haut, avec tous les membres de l’unité en général, et plus spécifiquement les nouveaux entrants, le DU, les membres du conseil de laboratoire.

En dehors de l’unité, avec les AP des autres unités, les ingénieurs de prévention des tutelles, le PCSI (Poste Central de Sécurité Incendie), les médecins du travail.

Sur SOURCE, dans l’onglet Hygiène et sécurité, de nombreux documents sont accessibles, que veut dire DUER ? Dans celui de 2018, un inventaire des risques dans notre UMR est très détaillé, que veulent dire les calculs dans la colonne « correct » par exemple 1+4=5 ?

DUER veut dire Document Unique d’Evaluation des Risques. Il doit être rempli et mis à jour par les AP tous les ans, présenté au DU, validé par le conseil de laboratoire, puis envoyé aux tutelles. Il comprend trois parties : fiche d’identité du laboratoire, inventaire des risques, plan d’action de prévention.

Que veulent dire les calculs ? C’est l’appréciation générale sur la maitrise des risques. Pour un danger identifié, on va évaluer sur une échelle de 1 à 4, le degré de gravité du dommage. C’est le premier chiffre. Le second chiffre est la probabilité d’exposition. Il est déterminé en fonction de la durée d’exposition et de l’efficacité des mesures de prévention (de 1 à 4). Ensuite, la somme des deux donne le niveau de risque (entre 1 et 8). Si le risque est supérieur à 4, cela nécessite la mise en place d’une action de prévention. Par exemple, cela peut conduire à un niveau de risque élevé, mais associé à une maitrise des risques efficace grâce aux mesures de prévention mises en place. Un exemple, l’exposition à la radioactivité pour laquelle le risque est élevé mais les mesures de prévention mises en place sont maximales.

Est-ce que vous proposez des formations pour les nouveaux arrivants ou les plus anciens ?

Pour les anciens non. Par contre on fait un accueil individualisé, en collaboration avec la cellule qualité. Par exemple, la cellule fournit les livrets aux entrants, qui contiennent les noms des personnes référentes, le règlement intérieur, etc… Les nouveaux arrivants peuvent suivre une formation sur le site NEO (https://neo.inserm.fr/Plaquette_NEO_Entrant_13012017.pdf) sous la forme d’un diaporama, puis ils ont un contrôle de connaissances en remplissant un questionnaire qui valide leurs acquis. En cas de doute, ils peuvent se renseigner auprès des AP qui sont par ailleurs informés de l’avancée de la formation.

Est-ce qu’il est survenu des accidents et incidents dans l’unité ces dernières années ?

Ces dernières années, il y a eu un accident de trajet et quelques incidents à déplorer, par exemple, piqûre, brûlure chimique, malaise. Pour rappel, tout doit être rentré par l’agent concerné avec l’AP dans le registre hygiène et sécurité présent à chaque étage. Pour les accidents du travail qui font l’objet d’une déclaration, les AP CNRS rentrent les données dans le logiciel AIE (Accident-Incident-événement). Attention, une des premières choses qui est demandée  pour la prise en charge en tant qu’accident de travail c’est si l’heure à laquelle l’accident/incident s’est produit est compatible avec les horaires déclarés dans le règlement intérieur ou la note de cadrage.

Est-ce que les décisions et les missions sont purement internes ou  y a-t-il une obligation légale ?

Les AP ne prennent aucune décision. Nous avons un rôle de conseil mais c’est le DU qui est le responsable légal. Jusqu’à il y a quelques années, le DU était seul responsable, toutefois maintenant les responsabilités peuvent être partagées en cas de problème. Il y a des obligations légales comme la rédaction du DUER. Mais les actions qui y sont proposées sont propres à chaque unité. Leur mise en œuvre relève de la capacité financière et du délai nécessaire à leur exécution. Le but étant de garantir la santé et la sécurité des agents en adéquation avec les impératifs de leur poste de travail.