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Comme vous devez le savoir, des équipes de recherche de notre UMR ont travaillé et travaillent sur des pathogènes de type 3 qui nécessitent d’être manipulés dans un confinement L3.

Ce confinement est nécessaire, d’une part pour protéger l’expérimentateur et d’autre part pour  empêcher la dissémination de pathogènes dangereux.

L’université dispose d’un laboratoire L3 situé en zone nord du site de Carreire, dans la rotule des bâtiments 2A et 3A au deuxième étage. Cette zone de travail confinée a été construite en 1999 pour permettre, aux unités de recherche, d’expérimenter des pathogènes de classe 3 tels que des virus, bactéries, champignons, levures, pathogènes pour l’homme. Il a  également été utilisé pour la manipulation de pathogènes classés bioterrorisme par des laboratoires classés CNR. Ce laboratoire L3 ne dispose pas de personnel dédié à son fonctionnement contrairement aux autres plateformes de l’université. Notre unité met donc à disposition du personnel pour la bonne marche de cette structure. La gestion avait été confiée, dès sa conception et pendant sa construction, à Michel Ventura qui en a pris la charge en plus de son travail de recherche au sein du REGER. Depuis son départ, c’est Marie-Line Andréola qui en a la gestion et qui s’occupe entre autres de la maintenance des appareillages et des locaux, de la formation des nouveaux utilisateurs.

Le L3 est un laboratoire hermétique avec différents niveaux de pressurisation qui est composé de 5 postes de travail répartis en 4 boxes. Ce cloisonnement rendu indispensable depuis l’implantation de la plateforme de vectorologie permet d’éviter des contaminations entre les différents postes de travail. Ces derniers sont tous équipés d’un poste de sécurité microbiologique (PSM2), d’un microscope et d’un incubateur à CO2. Dans la zone centrale, se trouvent deux congélateurs -80°C, un congélateur -135°C, un microscope inversé à fluorescence, une ultracentrifugeuse, une centrifugeuse haute performance et un autoclave à double entrée par lequel tous les déchets sont inactivés puis sortis du L3. Il dispose également d’un passe-plat permettant l’entrée et la sortie de matériel biologique après inactivation. Une partie de ces équipements ont été achetés au moment de la mise en route du L3 mais d’autres ont été renouvelés ces dernières années grâce au préciput de la FR Transbiomed : un congélateur -80°C, un microscope EVOS et une centrifugeuse haute performance.

 

 

Le cout de fonctionnement du L3 (gants, blouses, surchaussures, CO2..) est couvert par les cotisations des équipes utilisatrices.

À l’heure actuelle, le L3 est utilisé dans le cadre de deux grands axes :

            - la virologie : en particulier notre UMR, avec le maintien de lignées cellulaires permettant la production de virus (VHB, VHC, VIH) et la mise en place de modèles cellulaires de la réplication virale permettant par exemple le test d’inhibiteurs.  D’autres projets sont en cours sur des virus émergents (ZikaV et ChikV) grâce au transfert de techniques mises au point sur le VHC par notre laboratoire.

            - la vectorologie : la plateforme de vectorologie de la FR Transbiomed utilise le L3 pour la production de vecteurs lentiviraux (vectorisation d’oncogènes) et le développement de banques CRISPR, dans le cadre de projets nécessitant l’aval du Haut conseil de sécurité qui ne sont obtenus que si l’on peut mettre en avant l’accès à un L3.

Une quinzaine d’autres laboratoires académiques bordelais ont également eu recours au L3 ainsi que des unités de Grenoble, Lille, Tours, Nice, et Rome. Des entreprises privées sont également clientes de la FR pour pouvoir utiliser le L3, telles qu‘Ademtech et Flamel.

Ce  niveau d’utilisation souligne l’importance d’avoir ce type d’équipement à proximité. De plus, des projets de recherche nécessitant cette classe de confinement ont pu voir le jour, financements pour des contrats de fonctionnement ainsi que le financement de salaires pour des doctorants et post-doctorants, qui entrent dans le personnel de notre unité mis à disposition sur le L3.

Marie-Line met l’accent sur la difficulté pour certains de travailler en zone confinée induite par la manipulation de pathogènes, l’équipement de protection qu’il faut porter, les contraintes pour faire entrer et sortir des objets, des échantillons et surtout le confinement. Les expérimentations doivent être bien pensées pour éviter les allers-retours qui s’avèrent compliqués à cause des procédures d’entrée et de sortie. Pour entrer dans le L3, il faut s’équiper :

            - d’une blouse,

            - d’un masque,

            - de deux paires de gants

            - et de sur-chaussures dans les deux sas pressurisés puis dépressurisés.

Tous les nouveaux utilisateurs doivent faire un dépistage des agents pathogènes qui sont manipulés dans le L3, pour permettre d’avoir une sérologie antérieure à d’éventuelles contaminations (chose qui n’est jamais arrivée). Tous ces aspects peuvent être générateurs de stress pour les utilisateurs.

 

Ce L3 cessera d’être utilisé par notre FR lorsque nous aurons déménagé dans le nouveau bâtiment dont les plans sont en cours de réalisation. Un nouveau L3 y est en effet prévu.

 

Merci à Marie-Line Andréola pour l’entretien qu’elle nous a accordé.

 

Photo : Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

SOURCE : http://www.cnrs.fr/infoslabos/reglementation/CGGrecommand.htm

Cette lettre est publiée par le comité de rédaction de la Newsletter de l'UMR5234

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