Vie Scientifique

Comment ont-ils vécu leur recrutement ?

Paul LESBATS, CRCN, dans l’équipe de Vincent Parissi

Q1) Quel est votre cursus thèse / post doc?

J’ai effectué ma thèse sur l’intégration du VIH, dans l’UMR, sous la direction de Vincent Parissi entre 2008 et 2011.

Dès 2012 j’ai rejoint l’équipe « Chromatin structure and mobile DNA » de Peter Cherepanov des laboratoires Cancer Research UK qui est devenu ensuite le Francis Crick Institute après fusion avec le MRC

Q2) Combien de fois vous êtes-vous présenté au concours / oral ?

Je me suis présenté une fois aux oraux lors de la session 2018 : tout d’abord en section 27 et ensuite section 20.

Q3) A quel âge avez-vous été recruté?

33 ans

Q4) Comment avez-vous vécu et perçu le jury de la commission?

Ayant un sujet biochimie et biologie structurale, le jury de la 27 était beaucoup moins réceptif. En revanche les discussions en section 20 étaient plus pertinentes et impliquaient une plus grande proportion des membres du jury.

Q5) Quel élément décisif a fait pencher la balance : que ce soit lors de l’oral, sur le projet en lui-même, ou certains éléments du CV ?

Avoir un bon CV et un bon projet qui tient la route est le minimum. Ensuite une très bonne adéquation entre le candidat et le laboratoire d’accueil est à mon sens un aspect fondamental. Montrer que l’on apporte quelque chose ou que l’on développe une technique manquante voilà ce qui je pense peut faire la différence. Il faut convaincre le jury d’être le candidat évident pour réaliser le projet.

Q6) Quels conseils pour se présenter au concours avec le maximum de chance: en terme de cursus, stratégie thématique etc…

Je pense qu’un élément décisif est le choix du stage postdoctoral. Avoir une bonne thèse est évidemment une bonne chose mais ce n’est pas ce qui va vraiment discriminer. Le post-doctorat est le meilleur moyen (peut être l’unique même) d’apprendre une nouvelle thématique ou technique dans le meilleur environnement possible. Son choix est crucial. Cibler un excellent laboratoire avec les moyens de réaliser le projet de recherche. Un conseil que je donnerais volontiers est de pousser les nouveaux post-docs à se mettre dans la peau d’un chercheur indépendant le plus vite possible et idéalement de driver un « side project » uniquement avec ses propres idées.

Karine FRENAL, CRCN, dans l’équipe de Derrick Robinson et Mélanie Bonhivers

Q1) Quel est votre cursus thèse / post-doc ?

J’ai fait une thèse de biologie structurale en RMN sur une protéine du Toxoplasme à l’Institut Pasteur sous la direction de Nicolas Wolff et Muriel Delepierre et j’ai ensuite décidé d’explorer la biologie de ce parasite principalement par des techniques de biologie moléculaire et cellulaire dans le laboratoire de Dominique Soldati-Favre à Genève.

Q2) Combien de fois vous êtes-vous présentée au concours / oral ?

Deux fois.

Q3) A quel âge avez-vous été recrutée ?

A 39 ans.

Q4) Comment avez-vous vécu et perçu le jury de la commission ?

J’ai trouvé le jury CNRS de la commission 27 plutôt bienveillant, c’était plus une discussion que des questions pièges.

Q5) Quel élément décisif a fait pencher la balance : que ce soit lors de l’oral, sur le projet en lui-même, ou certains éléments du CV ?

Le CV est important pour accéder à l’oral. Ensuite il faut avoir un projet qui s’intègre dans le laboratoire d’accueil et qui amène quelque chose de nouveau mais aussi montrer sa capacité à en gérer les différents aspects : techniques, encadrement d’étudiants, demandes de financement, …

Q6) Quels conseils pour se présenter au concours avec le maximum de chance : en termes de cursus, stratégie thématique etc…

Essayer de mettre en avant une thématique qui amène quelque chose de nouveau, en termes de sujet lui-même ou de techniques. Bien connaitre les infrastructures de l’institut où l’on postule pour montrer la faisabilité du projet ou sinon avoir des collaborations identifiées pour le réaliser.

Thibaut RENAULT, CRCN, dans l’équipe de Rémi Fronzes

Q1) Quel est votre cursus thèse / post doc?

J'ai fait ma thèse à Bordeaux à l'IBGC, puis 1 an d'ATER. Je travaillais sur l'apoptose (mort cellulaire programmée). Je suis parti pour un premier post-doc de 3 ans aux États-Unis, à New-York où j'ai continué la même thématique. Je suis revenu en Europe pour un second post-doc en Allemagne (Braunschweig et Berlin) où j'ai obtenu mon propre financement (salaire + labo) et développé mon propre projet. À cette occasion j'ai changé de thématique. Je m'intéresse à la sécrétion et motilité bactérienne. Maintenant, je continue mes projets de post-doc à l'IECB.

Q2) Combien de fois vous êtes-vous présenté au concours / oral ?

1 fois, j'ai passé à la fois le concours CRCN (chargé de recherche classe normale) du CNRS et de l’Inserm.

Q3) A quel âge avez-vous été recruté?

À 32 ans.

Q4) Comment avez-vous vécu et perçu le jury de la commission?

Les auditions se sont bien passées. J'ai apprécié la discussion scientifique, mais tout se passe assez vite. Pour le CNRS, il n'y a pas eu de retour direct, je suis sorti de l'audition avec seulement mon avis personnel. Pour l'Inserm, il y eu des commentaires positifs du rapporteur sur le projet, ce qui est appréciable.

Q5) Quel élément décisif a fait pencher la balance : que ce soit lors de l’oral, sur le projet en lui-même, ou certain éléments du CV ?

Q6) Quels conseils pour se présenter au concours avec le maximum de chance: en terme de cursus, stratégie thématique etc…

Difficile de répondre à ces deux questions… Il faudrait plutôt demander à une personne qui a fait partie des jurys. Je pense que tout est important (cursus, mobilité géographique et thématique, publications, projet de recherche, financements, indépendance scientifique).

My Favorite Page #12

Vie Scientifique