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                     Bilan carbone de l’unité 5234

 

 

 

 

Chose promise, chose due.

 

Je suis Anne Cayrel je travaille dans la MycoTeam et je suis également responsable du groupe de travail Développement Durable de notre unité (cf newsletter n°15).

Le développement durable est devenu un enjeu de tous les jours, pour nos dirigeants mais aussi pour chacun d’entre nous au niveau personnel. Cette tendance se retrouve également dans nos laboratoires puisqu’il est maintenant demandé dans certaines demandes de financement de choisir des objectifs de développement durable. En ce sens également, les unités de recherche vont devoir établir chaque année leur bilan carbone (engagement international des différentes tutelles d’enseignement et de recherche).

Ce projet d’estimer le bilan carbone des laboratoires a commencé en 2020 avec quelques unités pilotes en France. Le département SBM a également commencé à mettre en place des groupes de travail afin de trouver des solutions d’amélioration pour faire baisser notre empreinte carbone et 5 unités ont été choisies pour établir leur bilan carbone et faire une feuille de route pour que les autres unités puissent par la suite faire de même. Pour cela des outils ont été développés et mis à notre disposition (Labos GES 1point5), ce qui m’a permis de réaliser le bilan de notre unité sur les années 2018, 2019 et 2020. C’est dans cette optique que la cellule Développement Durable de l’UMR vous a demandé de remplir un questionnaire concernant vos déplacements domicile/travail (environ 40% du personnel de l’unité a rempli le questionnaire):

Ceci n’était qu’une partie des différentes données que nous devions collecter afin de pouvoir établir le bilan carbone de l’Unité. En effet, ce bilan carbone comprend pour le moment :

 

Il nous a fallu récupérer toutes ces données afin de calculer l’impact carbone de notre unité soit  et ce « moulinage »  permet aujourd’hui de vous présenter un premier bilan

 

Comparatif entre 2018-2019-2020 des kilomètres parcourus en fonction du moyen de locomotion

Comparaison  des émissions d’eCO2 en fonction du type de transport utilisé en 2018/2019/2020 (pour notre Unité)

 

On peut voir sur ces comparatifs que les tendances de type de moyen de transport restent inchangées d’une année sur l’autre entre 2018 et 2020. On remarque aussi que pour le moment, la voiture reste le moyen de transport le plus utilisé en nombre de kilomètres parcourus. Et c’est sans surprise qu’on constate une chute des émissions de CO2 en 2020. En effet, entre les confinements et la mise en place du télétravail, les trajets domicile/travail ont été réduits. Cette réduction internationale a eu un effet bénéfique sur notre environnement mais malheureusement avec la reprise des activités en présentiel, la tendance est de nouveau à la hausse avec tout ce que cela implique pour la faune et la flore. D’une façon générale, on voit l’importance et l’urgence qu’il y a à limiter les émissions dues à nos déplacements mais il n’est pas toujours facile de trouver des solutions nous permettant au quotidien de réduire notre impact.

 

Comparaison des émissions en fonction des pôles d’émissions et des années (pour notre unité)

 

Nb :

-pour le moment les fluides frigorigènes ne sont pas comptés car nous n’avons pas encore les moyens de les quantifier pour notre unité.

-la partie « véhicules » concerne les véhicules de société mis à disposition et utilisés, ce qui n’est pas le cas (à priori) dans notre unité.

 

On constate que notre point le plus émetteur en gaz à effet de serre est lié au bâtiment. En effet c’est la partie chauffage des bâtiments qui est la plus critique pour notre unité. Nous espérons donc que le futur déménagement dans un bâtiment norme BBC va nous permettre d’améliorer ce point noir qui est en grande partie dû à des problèmes d’isolation et à la déperdition de chaleur entrainant une utilisation excessive du chauffage central et de chauffages d’appoint.

La part de l’électricité n’est pas non plus négligeable même s’il semble difficile de faire baisser cette consommation. Nous utilisons nombre de machines : réfrigérateurs, congélateurs et autres qui nécessitent l’électricité et nous avons tous bien conscience que nous ne pouvons pas diminuer notre activité. Toutefois, nous pouvons essayer de la réduire, même de façon minime en pensant à éteindre tout ce qui ne nécessite pas de rester allumé ou en veille quand nous quittons notre poste de travail (c’est une goutte d’eau dans la mare mais à force de gouttes d’eau peut-être sauverons-nous un lac).

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les déplacements pour les missions sont la part la moins émettrice d’eCO2 sur notre unité. Dans l’ensemble on constate que notre unité privilégie les déplacements en train qui est des moyens de transport les moins émetteurs de gaz à effet de serre. En 2020, l’arrivé de notre cher petit virus a fait drastiquement chuter ce pôle d’émission. Une grande partie des colloques et autres conférences ayant été annulés ou réalisés en visioconférence, nos déplacements ont donc été très limités. Cela a permis de mettre en avant qu’il n’était pas toujours nécessaire de se déplacer et qu’à l’avenir, cet outil pourrait être un peu plus utilisé, notamment grâce au développement de différents outils de communication qui nous ont été mis à disposition. Mais on est d’accord, dans certains contextes, il est préférable de se rendre sur place. Il n’est donc pas question de supprimer ces déplacements mais plutôt de réfléchir à l’utilité de certains et s’ils ne peuvent pas être remplacés par un autre mode de communication.

Ce bilan est pour le moment assez basique mais des améliorations sont en cours afin de prendre plus de paramètres en compte pour un calcul plus juste de nos émissions par unité. En effet, un nouvel outil via Labos GES 1point5 est actuellement mis en place pour ajouter à ce bilan une estimation de l’empreinte carbone du matériel informatique. Nous attendons aussi bientôt l'arrivée l’outil d’estimer l'impact lié à nos commandes de produits mais aussi lié à notre gestion des déchets.

Notre activité en tant que laboratoire de recherche représente un secteur assez « polluant » et notre objectif consiste à trouver des solutions afin de mieux respecter l'environnement sans impacter nos performances de travail.

En plus du groupe de travail Développement Durable de notre unité, d'autres groupes au sein du département travaillent sur différents aspects afin de trouver des solutions à soumettre à toutes les unités :

Toutes les idées sont les bienvenues pour nous aider à progresser dans cette démarche de réduction de notre impacte carbone sur notre environnement au travail mais aussi chez soi pour ceux qui le souhaite.

Les actions menées ou en cours dans l’unité :

 

Pour finir, je tiens à remercier chaleureusement Geneviève qui m’a été d’une aide précieuse pour récupérer nombre de données. Ce fut fastidieux et chronophage et sans son aide la tâche aurait été extrêmement compliquée.

 

Pour aller plus loin :

https://labos1point5.org/

https://www.sbm.u-bordeaux.fr/developpement-durable/

https://www.cnrs.fr/fr/recherche-et-developpement-durable-le-cnrs-poursuit-son-engagement

https://monimpacttransport.fr/?always=&carpool=2&km=10&mode=distance&theme=classic&transportations=8_7_4_5_2

Cette lettre est publiée par le comité de rédaction de la Newsletter de l'UMR5234

Pour toute question concernant cette lettre, écrivez à Christina Calmels.

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Responsables de la rédaction : Christina Calmels et Patricia Pinson

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